لميا بن محمود … مؤتمر قرطاج ال 15 حقّق نجاحًا بكلّ المقايي
أصداء مؤتمر قرطاج الخامس عشر لا تزال تتردّد نظرًا إلى المواضيع المهمّة التي أثارها في أجواء هادئة وعلميّة طغى عليها مناخ جزيرة Djerba، حيث أقيم المؤتمر الذي هَدَف القيّمون عليه من وراء هذا الاختيار، إصابة عصفورَيْن بحجر واحد: الأوّل هو تأميني تمثّل بالحشد المشارك من أصحاب القرار في هذا القطاع ليعالجوا أمور الساعة في جوٍّ من الاسترخاء، والثاني سياحي غايته إبراز مَعْلَمٍ من المعالم السياحيّة في تونس، على غرار ما هو حاصل في مصر التي يختار الاتحاد المصري للتأمين منطقة شرم الشيخ لعقد مؤتمراته الكبيرة، وكذلك على نحو ما يفعله الاتحاد الأردني لشركات التأمين الذي اتّخذ قرارًا منذ سنوات، وبالتعاون مع الجهات السياحيّة الأردنيّة الرسميّة، اختيار العقبة مكانًا لعقد مؤتمراته. وسيكون رجال التأمين العرب والمشاركون من دول غربيّة، فضلاً عن ممثّلي الشركات المحليّة، على موعدٍ بات قريبًا، للمشاركة في المؤتمر الثامن وذلك في 14 أيّار (مايو) المقبل.
نعود إلى مؤتمر قرطاج لنقول أنّ ثلاثة مواضيع رئيسة تناولها المؤتمرون بإسهاب، وهذا ما تحدّثت عنه السيدة لميا بن محمود، الرئيس التنفيذي لشركة “تونس ري”، راعية هذا المؤتمر، في الحديث المرفق الذي أجريناه معها. وكانت كلٌّ من الجامعة التونسيّة لشركات التأمين FTUSA والاتحاد العام العربي للتأمين GAIF، قد تولّا تنظيم هذا المؤتمر.
أمّا المواضيع الثلاثة التي تناولتها السيدة لميا بن محمود في هذا الحديث، فهي: الخطر السيبراني أوّلاً، الذي انتشر وتوسّع بسبب العمل عن بُعد، وقد اتّخذ هذا القرار درءًا بمخاطر كوفيد 19، التغيّر المناخي، ثانيًا، وتأثيراته على الكوارث الطبيعيّة، وأخيرًا التداعيات الصحيّة السلبيّة جرّاء ارتفاع معدّلات المدخنين، والمصابين بالأمراض والفيروسات المنقولة، وانتشار النفايات والسموم وغير ذلك الكثير..
ولم يقتصر حديث السيدة لميا بن محمود على هذا الجانب، بل تناولت دور التأمين بإزاء تغطية هذه المخاطر ودور شركات الإعادة تحديدًا على هذا الصعيد، باعتبار أنّ الهمّ المالي الأكبر يقع عليها. أخيرًا، سألناها عن “تونس ري” ودورها شرق أوسطيًا وما تتحضّر له
للأعوام الخمسة المقبلة.
فإلى الحديث في الأسطر التالية وقد صيغ باللغة الفرنسيّة..
Q: Comment décrivez-vous le 15ème RDV de Carthage, Djerba, Tunisie cette année
R: Cette 15ème session du RDV de Carthage prend une signification particulière alors que nous sortons progressivement d’une crise qui a mis en lumière la vulnérabilité de nos sociétés face à des risques inattendus. La crise sanitaire COVID-19, a encore approfondie les préoccupations au sujet des nouveaux risques émergents, thème global de cette 15 -ème session, qui a voulu traiter des solutions assurantielles pour les risques majeurs les plus redoutés pour les années à venir sur le plan technologique, sanitaire et environnemental
Dans ce cadre, le premier sujet de cette session a focalisé sur la forte progression du cyber-risque. En effet, avec le recours massif aux solutions numériques lors des confinements, nous avons assisté à une démultiplication du nombre de cyber-attaques, avec parfois de lourdes conséquences pour les entreprises et les administrations. Pour la première fois, ce risque a pris la première place aux États-Unis et la seconde dans toutes les autres zones géographiques. Ce risque n’est pas près de disparaitre, la prévention et l’innovation seront donc déterminantes pour renforcer la résilience collective
Le deuxième workshop s’est intéressé au changement climatique qui est de nouveau au premier rang des préoccupations. C’est une bonne nouvelle, puisque l’an dernier on craignait que l’explosion des risques sanitaires ne fasse oublier l’urgence climatique. Encore une fois, les enquêtes menés – tant auprès des experts que le grand public – accordent une priorité absolue au changement climatique
Le dernier sujet s’est penché sur la problématique des risques sanitaires qui occupent toujours une place importante dans le classement général des risques émergents. La pandémie a reculé de la première à la troisième place, mais la crise sanitaire a eu un impact durable sur la perception des risques sanitaires et médicaux. Il ressort des enquêtes menées que plus de 70 % des personnes interrogées ont déclaré être préoccupées par leur vulnérabilité aux menaces pour la santé, telles que l’exposition à des substances toxiques ou à des maladies chroniques
Q: A quel niveau la participation des compagnies dans cet évènement a été réussie
R: Le rendez- vous de Carthage, censé être organisé en 2020, n’a pas pu avoir lieu à cause de la crise sanitaire COVID-19 et c’était avec un grand soulagement que nous avons réussi cette année à le tenir, marquant ainsi le renouement avec une tradition de rencontre professionnelle importante entre les différents acteurs du marché domestique, régional et international de l’assurances et de la réassurance
Cette 15 -ème session a eu lieu du 06 au 09 février de cette année 2022, à l’ILE des rêves Djerba la douce, dans un cadre très agréable et avec une participation massive de 23 pays
Le thème choisi a retenu l’attention de tous les participants et les débats ont été très fructueux avec l’intervention de conférenciers de hauts calibres et la présence de représentants des différentes catégories d’acteurs dans notre industrie à savoir les réassureurs, les assureurs ; les courtiers ; les managers de risques ; les experts ; les actuaires, les consultants et les régulateurs
Cette rencontre, a été organisé dans le stricte respect du protocole sanitaire, elle a offert aussi aux participants l’occasion de joindre l’utile à l’agréable et de découvrir l’île de Djerba, l’île des rêves
On peut dire que cette 15ème session a été une belle réussite sur tous les plans et je saisis cette occasion pour adresser mes sincères remerciements à tous ceux qui y ont contribué sans exception et bien entendu aux équipes du GAIF, FTUSA et Tunis Re
Q: Quelles ont été les fruits des discussions durant le cadre du RDV
R: Il a été clair pour chacun de ces risques discutés, que le rôle des pouvoirs publics est très important pour trouver des solutions. C’était une des questions préoccupantes car l’action publique sera déterminante pour développer une résilience collective
D’un autre côté ; Les assureurs et les réassureurs sont aujourd’hui confrontés à un degré de changement et d’incertitude qui semble évoluer à un rythme toujours plus rapide et la gestion des risques devrait être au cœur de leur activité. Elle est une fonction clé de leur système de gouvernance
Dans ce contexte, les assureurs et réassureurs sont inévitablement amenés à considérer ces risques comme des opportunités pour leur entreprise, tant ces derniers peuvent en effet déboucher sur un élargissement de l’offre d’assurance, avec le développement de nouveaux produits ou de nouvelles garanties. Néanmoins, ils constituent aussi des menaces pour leur rentabilité. Quelle que soit la catégorie de risque émergent, le principal défi réside dans la modélisation et la quantification de leurs impacts potentiels
Q: Quel est le plan de la Tunis Ré pour 2022 dans la région du Moyen Orient et au niveau international
R: Tunis Re accorde une attention particulière à l’ensemble de ses partenaires partout où elle opère. Et la région du Moyen Orient demeure parmi les zones stratégiques pour la société et dans le spectre des objectifs prioritaires de son plan de développement lors de la prochaine quinquénie. Nous y avons déjà un portefeuille bien consolidé aussi bien en conventionnel qu’en Rétakaful et on continue à être à l’écoute des besoins spécifiques de nos chères cédantes
Le RDV de CARTHAGE nous a donné ; à nous ainsi qu’à tous les participants, une belle opportunité de renouer le contact avec nos amis et renforcer davantage nos liens et nos affaires